La vie est faite des périodes et… périodes. Elle est composée des périodes sèches et des moments pleins d’inspiration. Moi, du moins, je préfère ceux avec de l’inspiration.
Je cherche ma muse environ six mois. L’imagination est au repos, et je me sens paralysée parce que ma vie est l’écriture. Mais peut-être pourrais-je écrire quelque chose qui ne m’oblige pas de faire appel à l’imagination… N’essayez pas! Je vous le dis, c’est impossible!
Six mois plus tard…
Il y a six mois et six jours depuis que je n’ai rien écrit. Je suis à la recherche de l’inspiration… Une promenade dans le parc et…
Six heures plus tard…
Je suis sortie par besoin de plus d’oxygène… J’étouffe dans la maison. J’en ai reçu une double portion.
Six minutes plus tard…
En passant dans la même ruelle, je pensais à ce que je pourrais écrire… Pendant ce temps-là, j’ai vu des jeunes heureux, tristes, indifférents, des jeunes comme moi, et j’ai eu une idée. Eureka!
Les jeunes sont tous jeunes. Les jeunes sont rebelles, simplement parce qu’ils sont jeunes. La joie, la tristesse, l’agressivité, l’entêtement, sont tous causés par un même facteur… Voici que l’inspiration était sous mon nez !
Arrivée à la maison, je me suis assise devant la fenêtre en tenant compte des visages des adolescents qui passaient dans la rue. La conclusion, après trois heures d’analyses: ils ont une vie troublée… notamment les moins jeunes. Pourquoi je dis cela? Parce que j’ai les arguments…
Les jeunes sont confus parce qu’ils doivent prendre leur destin en main. Comment quelque chose comme le fait qu’ils doivent apprendre à vivre tout seuls et assumer certaines responsabilités pourrait être simple? C’est ce que les jeunes font, ils abandonnent leur enfance et ils se préparent à devenir des adultes capables de garantir une vie décente, de se procurer de la nourriture et de trouver une maison.
Les jeunes sont rebelles parce qu’ils veulent paraître adultes, bien qu’ils n’aient rien, pas même un emploi. Cela devrait être un avertissement aux parents pour cesser de traiter leurs jeunes comme „des enfants”.
Les jeunes souffrent puisqu’ils se confrontent aux autres avec une grande naїveté… Il y a trop de faux amis, trop de relations échouées et trop de rêves par mètre carré. Un mélange de faux espoirs et rien de plus.
Les jeunes aiment parce que c’est une activité à temps partiel. Ils sont au neuvième ciel lorsqu’ils tombent amoureux et ils sont désolés lorsqu’ils se séparent. Ils vivent à l’extrême.
Les jeunes ont des émotions quand il s’agit des examens. Ils sont heureux quand ils prennent un cinq en pensant que ce n’est pas un quatre et que l’examen est passé. Ils ne sont pas satisfaits quand ils prennent un neuf parce qu’il voudraient dix.
Les jeunes se divertissent parce qu’ils pensent qu’ils n’auront plus le temps de le faire plus tard.
Les jeunes seront toujours incompris par leurs parents parce que la guerre entre les générations est éternelle.
Je déteste certaines choses chez les jeunes: ils tombent amoureux et ils se défont facilement, ils pensent qu’ils méritent tout, ils se font des amis et ils se querellent trop vite, ils sont indifférents et trop impliqués, ils sont trop satisfaits et insatisfaits au même temps, ils aiment et ils détestent la même personne, ils apprécient et ils envient, ils rient et ils pleurent, ils vivent et ils se suicident. Tout dans le même temps. Mais il y a quelque chose que j’aime chez les jeunes : leur charme frais!
Signé: une jeune fille.
Diana FOTEA, 17 ans
Collège National „G. Ibrăileanu”, Iași, Roumanie